Qui dit véhicule utilitaire, dit aussi agrément contenu. Habituellement. Bien qu’il fasse osciller la balance à 2 256 kg, le Volkswagen Touareg fait bande à part et démontre bien le savoir-faire allemand. Il faut avouer qu’avec le Porsche Cayenne et l’Audi Q7 comme parents, le rejeton de VW a de bons gènes.
Revisité il y a deux ans, le Touareg partage plusieurs caractéristiques visuelles avec les nouvelles Jetta et Passat américanisées, mais contrairement à ces dernières, il est toujours fabriqué sur le vieux continent.
Élégant, le Touareg fait dans la sobriété et le bon goût, ce qui s’avère être un pari gagné d’avance face aux constructeurs asiatiques qui semblent rémunérer leurs designers à la quantité de coups de crayon qu’ils ajoutent aux carrosseries. L’œil averti sera également flatté de retrouver un brin de Cayenne du côté du pilier C.
Audi sans l’emblème
Ceux qui achètent avant tout un nom pourraient être refroidis devant le prix demandé pour ce gros Volkswagen. Par contre, ceux qui recherchent avant tout un véhicule de grande qualité, seront séduits en prenant place à bord du Touareg et auront vite fait d’oublier qu’un V et un W trônent au centre de la calandre.
L’habitacle de la version d’essai était particulièrement agréable à l’œil avec son agencement brun argile et cuir Vienne. Seul petit détail : la teinture agissant parfois de manières différentes d’une surface à une autre, on note à la jonction du panneau de contre-porte en plastique rigide avec le tableau de bord à texture souple que ce dernier est légèrement plus rougeâtre. Sinon, on pourrait très bien se croire à bord d’un produit Audi tant la présentation est fine.
Entre le cuir et le métal brossé, se trouvent également des touches en noyer véritable qui sont du plus bel effet lorsque baignées par la lumière provenant de l’immense toit panoramique.
Vive le mazout
Pour apprécier pleinement le Touareg, mieux vaut opter pur le brillant moteur Diesel. Concédant une quarantaine de chevaux au V6 à essence, il est toutefois virilisé par un gargantuesque couple de plus de 400 lb-pi, ce qui lui permet d’offrir des performances bien supérieures à celles de son petit frère muni de bougies, tout en affichant une consommation moindre d’environ 2 litres aux 100 km.
Si vous croyez que les moteurs Diesel sont fumants et bruyants, c’est que vous n’avez pas fait la connaissance du Touareg TDI. Je suis convaincu que si ce n’était de la mention sur le hayon, la grande majorité de la population ne se douterait pas de la présence d’une telle mécanique sous le capot. Par grand froid, le moteur démarre sans problème et sans claquements. En accélération, on s’étonne de la vitesse à laquelle la transmission grimpe ses 8 rapports, et ce, tout en conservant des régimes bas, caractéristiques des moteurs diesel. Pas de hurlement dans les tours, pas de coup au passage des vitesses : c’est tout en douceur qu’on file rapidement à une allure pouvant nous mettre en totale illégalité.
Bien dans sa peau
Le Volkswagen Touareg TDI 2013 n’est pas un poids plume, loin de là, mais à la manière d’un athlète de sport de contact, il est tout de même en grande forme. Outre la santé cardio-vasculaire de son groupe propulseur, ce VUS affiche aussi un excellent équilibre et une belle agilité, gracieuseté d’un châssis rigide et d’une suspension développée avec Porsche. Évidemment, personne ne roule inutilement en véhicule utilitaire en plein centre-ville (sic), mais si le propriétaire d’une pourvoirie située en dehors des limites de la civilisation devait occasionnellement circuler en région métropolitaine, il apprécierait sûrement les qualités routières du Touareg, qui sont de loin supérieures à la grande majorité de la concurrence.
Fiche technique de la Volkswagen Touareg 2013
- Prix de base 49 675 $
- Prix du modèle essayé 63 800 $
- Entraînement : Intégrale
- Moteurs : V6, TDI, 3 L, 240 chevaux, 406 lb-pi de couple
- Boîte : Automatique 8 rapports