Lorsque l’on mentionne la célèbre marque de Stuttgart, c’est souvent l’iconique 911 qui nous vient en tête. Sans rien enlever à cet intemporel bolide, la petite Porsche simple, sportive et efficace qui fait fureur depuis les quinze dernières années, c’est la Boxster. Entièrement renouvelée, encore peaufinée, offre t’elle toujours le même plaisir?
Chose certaine, elle a grossi. La Boxster de troisième génération, nom de code 981 pour les intimes, a gagné en empattement et en largeur, mais est légèrement plus basse. L’utilisation de matériaux légers a même permis de couper quelques kilos par rapport à celle qu’elle remplace. Visuellement, on reconnait immédiatement la silhouette de la Boxster. Cependant la nouvelle génération ne partage aucun panneau de carrosserie avec l’ancienne
.L’avant, toujours très plongeant, accueille de nouveaux optiques dans lesquels les phares cohabitent maintenant à la verticale, un peu à la façon de la défunte et très prisée Carrera GT. L’élément visuel le plus distinctif de la Boxster nouvelle cuvée est toutefois situé à l’arrière, où l’aileron (toujours à déploiement automatique) poursuit sa ligne de part et d’autre au cœur des feux. L’œil averti remarquera aussi que le toit souple est désormais visible même lorsque remisé, le panneau de carrosserie qui le dissimulait auparavant ayant disparu au remodelage.
Ambiance feutrée
Là où les changements apportés à la Porsche Boxster 2013 sont le plus appréciés, c’est dans l’habitacle. On bénéficie certes de plus d’espace, mais aussi d’un style nouveau et rafraîchissant, calqué sur celui de la Panamera et repris depuis sur chacun des produits de la marque. La console centrale est de toute beauté et rejoint le tableau de bord en un point plutôt élevé, de sorte que l’on se sent dans un véritable poste de pilotage… Pour peu que l’on soit assis du côté gauche de ce tunnel. Les deux occupants ont droit à des sièges d’un grand confort offrant également un bon support latéral. Porsche oblige.
En quinze ans, la Boxster a prouvé qu’elle n’était pas une sous-Porsche. Par contre, certains ne jurent que par la livrée S et boudent la Boxster à moteur 2,7 L. Il faut savoir que la version de base en offre déjà beaucoup et est plus puissante qu’une S d’il y a 10 ans. De plus, son moteur affiche un excellent rendement pour sa cylindrée, avec 98,1 chevaux par litre, ce qui est supérieur aux 92,6 chevaux par litre de la S et de son 3,4 L. Dans les faits, un peu plus de 13 000 $ sépare les deux versions, ainsi que sept dixièmes de seconde au sprint 0-100 km/h. La moins chère représente peut-être la meilleure affaire…
Du sport sans compromis
La Boxster 2013 est assurément une des voitures les plus agréables à conduire de la production automobile actuelle. Cependant, en comparaison avec certains modèles plus exotiques, elle est relativement abordable, fiable et surtout, utilisable au quotidien. Elle s’avère même pratique pour faire les emplettes avec un volume combiné de ses deux coffres s’élevant à 280 litres. Plusieurs berlines ennuyantes n’offrent pas autant de volume de chargement! Mais le vrai plaisir se vit sans capote, sous un soleil de plomb, avec une route secondaire sinueuse qui se dessine devant soi.
Tandis que l’échappement chante (il pourrait d’ailleurs chanter un peu plus fort), on profite de la souplesse du moteur et de la tenue de route exaltante pour enfiler les courbes avec l’efficacité d’un manège de montagnes russes. Pour ajouter au plaisir, mieux vaut en rester avec la transmission manuelle qui est un pur bonheur à utiliser. La Porsche Doppelkupplung ou PDK, une boite séquentielle robotisée ultra rapide, permet bien d’abaisser légèrement les chronos, mais enlève une certaine liberté au conducteur. C’est bien ce que vous voulez de la liberté, non?
Fiche technique de la Porsche Boxster 2013
- Prix de base 57 500 $
- Prix du modèle essayé 69 020 $
- Entraînement : propulsion
- Moteur : H6, DACT, 2,7 L, 265 chevaux, 206 lb/pi de couple
- Boîte : Séquentielle 7 rapports
