L’Audi TT, vous connaissez? Ce joli petit coupé sport, aussi proposé en version décapotée, qui malgré ses qualités dynamiques s’est fait étiqueter comme voiture de femme. Rien pour taire ces remarques désobligeantes, bien au contraire, Audi a décidé d’offrir désormais qu’une seule transmission sur la TT et la TTS, soit une automatique. La sportivité en prend pour son rhume. Heureusement, il y a un remède et il est drôlement efficace : la TT RS.
Plusieurs se contenteraient de 211 ou 265 chevaux comme propose les 2 versions plus sages de cette jolie petite Audi, mais sans transmission manuelle, c’est hors de question. Pour accéder à la TT RS, qui au contraire est offerte exclusivement avec une boite mécanique à 6 rapports, il faut cependant sortir les gros billets. Au moins, la recette ne manque pas de piquant, comme en témoigne le moteur 5 cylindres turbocompressé de 360 chevaux qui catapulte la TT RS via ses quatre roues motrices à 100 km/h en moins de 5 secondes. Elle parvient à prendre les devants contre une Porsche Boxster S à un feu rouge, ce qui n’est pas rien. La belle de Stuttgart est-elle réellement menacée par la TT RS?
Si notre monde connaissait une infestation de zombies ou autre menace apocalyptique nécessitant de se déplacer rapidement peu importe les conditions routières, mon moyen de transport de prédilection serait sans doute une TT RS. Pavé sec, trempé ou enneigé, la TT RS se rit des conditions et dispose d’assez de motricité pour vous plaquer au fond de votre siège dans toutes ces conditions. Pas de risque non plus de faire du sur place si une des roues n’a pas de prise au sol. Côté freinage, on a prévu le coup et les 1 500 kg sont immobilisés en très peu de temps au besoin. La tenue de route est impressionnante, surtout avec le châssis en mode sport, mais contrairement à la Boxster S précitée, la TT RS se comporte davantage comme une voiture optimisée (pour ne pas dire tunée), tandis que la Porsche est naturellement neutre et équilibrée.
Un volant qu’on ne veut plus céder
L’habitacle de la TT RS 2013 est intimiste, comme on aime. Le pilote (tout conducteur devient un pilote au volant d’un tel bolide) est le plus choyé, car il a en main ce merveilleux volant à la partie inférieure aplatie. Aussi agréable à prendre en main qu’à regarder, on regrette toutefois qu’il soit connecté à une direction à ce point surassistée à l’arrêt. Ça se raidit heureusement en prenant de la vitesse, mais à l’arrêt on a l’impression que les roues avant ne touchent pas au sol. Le passager avant bénéficie tout comme le pilote d’un excellent siège, ce qui n’est pas le cas des malheureux qui se sont déboité des articulations pour prendre place à l’arrière. Ces derniers verront d’ailleurs la route avec un angle de 45 degrés s’ils mesurent plus de 5pi5, car leur tête sera appuyée de côté dans la lunette arrière.
Si on considère la TT RS comme une sportive de haut niveau, quatre saisons, et à deux places seulement, elle prend alors tout son sens. Le coffre est de dimension correcte et la banquette arrière peut servir au transport d’effets personnels. Bien qu’elle ne soit pas tout à fait une aubaine, aucune autre voiture de ce prix n’offre un tel agrément de conduite dont on peut aussi profiter l’hiver grâce au rouage intégral.
Fiche technique de la Audi TT RS 2013
- Prix de base 67 600 $
- Prix du modèle essayé 70 750 $
- Entraînement : intégral
- Moteur : 5L, DACT, 2,5 L turbocompressé, 360 chevaux, 343 lb-pi de couple
- Boîte : Manuelle 6 rapports