La Fiat 500, cette mignonne petite puce que l’on croise sur nos routes depuis près de deux ans, soulevait jusqu’ici les passions grâce à sa bouille sympathique bien plus que par ses performances. Avec la version Abarth, tout change. Si vous voyez l’insigne au scorpion sur les flancs d’une 500, c’est du sérieux.
Naturellement, la Fiat 500 Abarth ne cache pas un gros V8 sous son capot et ne sera jamais une bête des pistes d’accélérations. Cependant, ceux qui aiment la performance petit format seront comblés. Il va sans dire qu’elle agile et qu’en ville elle se faufile comme pas une. Calquant sa cylindrée sur celle de la Fiat 500 régulière, le moteur de l’Abarth délivre cependant 160 chevaux grâce à la turbocompression. Ça peut sembler peu, mais c’est bien suffisant pour changer radicalement le caractère de cette citadine sinon bien tranquille. Le plus beau, ce n’est pas tant la puissance, mais la façon dont elle est livrée. Avec le mode sport enclenché, l’échappement se libère et l’Abarth adopte une sonorité très près d’une petite voiture préparée pour la piste. Il suffit d’ailleurs de relâcher subitement l’accélérateur pour s’inonder les oreilles d’une joyeuse bordée de pétarades. À croire que la petite se prend vraiment pour un bolide de course. Et puis? D’abord qu’on s’amuse!
Petite, mais solide
La version à l’essai ayant un « C » accolé au « 500 », elle peut se décapoter de façon plutôt originale en faisant coulisser son toit en toile vers l’arrière sur des rails, alors que les montants du toit demeurent fixes. La qualité première d’une telle configuration est la rigidité accrue en comparaison avec une décapotable traditionnelle. Dans le cas d’un modèle Abarth, c’est autrement plus important compte tenu de ses aspirations sportives. Justement, en accélération, virage, freinage, slalom ou autre prouesse, le châssis est mis durement à l’épreuve et il ne s’avère jamais fautif. La limite d’adhérence de la Fiat 500C Abarth est plutôt atteinte à cause de son centre de gravité élevé. Les ressorts sont longs et souples, rendant la Fiat confortable, mais trop portée à s’incliner dans les virages. Il ne faudrait pas s’arrêter à ce détail : plusieurs compagnies de pièces de performance se spécialisent dans les suspensions et pour un montant tout à fait raisonnable, une Abarth pourrait être rabaissée considérablement et voir sa tenue de route grandement améliorée.
Grand luxe
Bien équipée, la Fiat 500C Abarth 2013 possède toutes les commodités que l’on retrouve à bord de voitures plus grandes, prestigieuses et coûteuses. Sonorisation à haut-parleurs Beats, sellerie de cuir, climatisation automatique à deux zones, et j’en passe. Ne serait-ce qu’en proposant ces accessoires dans un si petit véhicule, la 500 est moderne et qui indique clairement que l’ère où « petite voiture » rimait avec « bas de gamme » est bien révolue.
Grand appétit
Les performances de la Fiat 500C Abarth ont cependant un revers : cette petite Italienne a une grande soif d’hydrocarbures. Et madame ne boit que du super. Étant donné le plaisir qu’on éprouve à son volant, je serais porté à lui pardonner, mais tous ne seront pas de cet avis. Pourtant, elle sait se faire aimer. Outre son moteur, on apprécie la sensibilité de sa direction et ses réactions ultraprévisibles. Comme voiture facile à conduire, difficile de faire mieux. Le seul bémol attrait à la visibilité arrière tantôt limitée due à la petite dimension de la vitre arrière, tantôt carrément nulle lorsque le toit est complètement replié et qu’il obstrue complètement l’arrière.
Fiche technique de la Fiat 500C Abarth 2013
- Prix de base 15 495$
- Prix du modèle essayé 31 675$
- Entraînement : traction
- Moteur : 4L, DACT, 1,4 L, turbocompressé, 160 chevaux, 170 lb-pi de couple
- Boîte : Manuelle 5 rapports