ESSAIS ROUTIERS par Daniel Charette, novembre 5, 2012
La Nissan 370Z est la descendante d’une longue lignée de coupés sport. Elle a fait ses débuts avec l’appellation 240Z sous la bannière Datsun, en 1970. D’ailleurs, la plus récente interprétation de la Z reprend avec bon goût certains éléments stylistiques du premier modèle. Si elle fait tourner les têtes, surtout avec l’ensemble optionnel NISMO, reste à vérifier ses compétences sportives.
La Nissan 370Z 2013 étonne au premier contact. D’abord, ceux qui avaient été déçus par la qualité des plastiques dans l’habitacle de la 350Z seront heureux d’apprendre que la situation s’est améliorée. Ce n’est pas encore parfait, mais le contraste entre le prix demandé pour la voiture et la finition intérieure s’est amenuisé. Concernant la robe extérieure, elle est toujours aussi jolie, mais on note certaines modifications au pare-chocs avant qui arbore les désormais incontournables feux de jour à diodes électroluminescentes qui dans ce cas-ci, sont disposées verticalement.
Grrrr
On pourrait croire qu’un coupé sport produit par Nissan adopterait un comportement routier de haut niveau et au risque de souffrir quelque peu d’un manque de puissance, comme c’est le cas avec d’autres japonaises comme les jumelles FR-S et BRZ ainsi qu’avec la défunte S2000 ou même la MX-5. Surprise : c’est tout le contraire. En fait, la Z se comporte davantage comme une petite Mustang, plus Muscle Car que sportive hyper affûtée.
Sous le capot, on retrouve le réputé V6 de 3,7L qui, tant par ses prestations que sa sonorité, peut justement faire penser au V6 de la Mustang de base. Avec une sensation rugueuse dans les tours, on préfère profiter du couple généreux et passer les rapports rapidement. À la façon de certaines américaines, on remarque d’ailleurs que le levier de vitesses n’est pas des plus précis et un peu long. On est bien loin du clic-clic rapide de la boite de la FR-S!
Lâcher son fou avec la Z
Là où la Z fait sourire, c’est quand on décide de lâcher son fou. Il suffit de désactiver le contrôle de stabilité et le train arrière se dandine alors allègrement à la demande de l’accélérateur. La jeunesse friande de drift adore ça. Pour ma part, j’aurais préféré quelques kilos de moins, voir un format réduit, ainsi qu’une suspension plus ferme. Le résultat n’est pas vilain, loin de là. Il est possible de rouler à un rythme soutenu avec la 370Z, mais cela demande une constante attention. Pour l’accélération et les reprises, c’est la joie : la puissance est généreuse et toujours disponible.
Les enfants sont grands
La 370Z 2013 est un jouet : amusante, mais peu pratique, elle s’adresse aux grands enfants qui veulent se faire plaisir. D’ailleurs, elle est plutôt populaire chez les boomers qui voient leurs progénitures quitter la maison et qui n’ont donc plus besoin que de deux places. Qui dit lignes effilées, dit volume intérieur réduit et cette Nissan n’y fait pas exception. Le coffre affiche une belle superficie, mais on réalise rapidement que sa faible profondeur autorise le transport d’objets plutôt plats. Vous devrez à coup sûr répondre « plastique » à la question sur vos sacs d’épicerie, car les sacs en papier ne trouvent place qu’en position couchée. Il y a également un espace de rangement derrière les sièges, mais celui est difficilement accessible. Et la visibilité? Contentez-vous de regarder à l’avant!
Offrant des prestations brutes combinées à une allure digne de certains bolides plus dispendieux, la Nissan 370Z 2013 est le jouet parfait pour se faire voir et brûler du caoutchouc. Ceux qui favorisent l’agilité au-delà de la puissance devraient toutefois jeter un œil du côté de la Scion FR-S et du coup, économiser plusieurs milliers de dollars.