Google a déposé fin juin le terme "Glass" (lunettes), empêchant ainsi tout concurrent de ses prochaines lunettes connectées de se lancer avec un nom quasi similaire. A commencer par son danger numéro un : la firme italienne GlassUp.
Comment annihiler toute concurrence ? En jouant des épaules plus vite et plus fort que ses rivaux. La petite startup GlassUp vient d'en faire les frais en se voyant signifier par le géant américain Google que le mot "Glass" (lunettes) avait été déposé le 26 juin dernier.
La société italienne va donc devoir modifier ses projets car Google est désormais détenteur du mot pour tout ce qui touche à l'informatique (projet, mobile, écran, donnée, hardware, etc.). Les responsables de GlassUp déclarent ne pas comprendre ce dépôt. "Nous savons que la réalité augmentée sera amenée à se développer dans un futur proche, avec des dispositifs dans les lunettes, les vestes, chapeaux, etc. On ne peut pas déposer ces mots. Si je développe un gant qui ordonne des mouvements à mes doigts sur un PC, on ne peut pas m'empêcher d'appeler cela 'un gant', c'est un nom commun", s'émeut tant du côté de l'entreprise transalpine auprès de la presse américaine. Mais les faits sont pourtant bien là. Microsoft avait créé un précédent en obtenant la propriété du terme "Windows" (fenêtres) pour toute l'informatique avant que Facebook ne soit l'unique utilisateur du terme "Face" sur les réseaux sociaux.
GlassUp, "plus sexy et moins cher"
GlassUp envisagerait des actions en annulation de dépôt de marque, mais la marque vénitienne ne se faire guère d'illusion. GlassUp n'en est qu'au prototype rendu possible grâce à un financement participatif. L'entreprise a déjà récolté plus de 41 158 dollars sur les 150 000 nécessaires. D'éventuels frais de justice pourraient alourdir le projet et lui porter un coup fatal.
Les lunettes italiennes étaient annoncées plus sexy et moins cher que leur célèbre concurrent (9 en vente contre 00-2500 demandé aux développeurs actuellement) grâce à l'absence d'appareil photo et une plus grosse autonomie. La différence se situait également au niveau des notifications (appels entrants, SMS, tweets, etc.) qui apparaissaient au cœur du champ de vision et non à droite comme pour Apple. Pas de nécessité non plus de commandes vocales sur ce produit qui avait également beaucoup misé sur le design pour ressembler à une paire de lunettes digne des plus grands lunettiers italiens.
