La Chevrolet Corvette, lors de sa première apparition en tant que "dream car" au Motorama 1953, à l'hôtel Astoria Waldorf de New-York. Image © Chevrolet
La Chevrolet Corvette, lors de sa première apparition en tant que "dream car" au Motorama 1953, à l'hôtel Astoria Waldorf de New-York. Image © Chevrolet

Après-guerre, les constructeurs américains durent relancer l'attrait autour de gammes vieillissantes, pour la plupart composées de modèles conçus avant le conflit. Si la demande était alors supérieure à la production, le besoin de nouveauté se faisait sentir de la part du public. General Motors décida de frapper un grand coup avec les Motorama, de grandes expositions à la gloire des marques du groupe. La première édition eut lieu en 1949 en marge du Salon de New-York à l'hôtel Waldorf Astoria.
Harley Earl, chef du studio "Art & Color" de GM (premier studio de design au monde au sein d'un constructeur automobile, créé en 1927) fut sollicité pour la production de "dream cars", modèles uniques hors-série. On ne parlait pas encore de concept-cars. Ici encore, General Motors fut le pionnier du genre avec la Buick Y-Job de 1938. Au fil des sept éditions du Motorama, pas moins de vingt concept-cars furent dévoilés. Un seul se métamorphosa tel quel en modèle de série : la Corvette, présentée en janvier 1953.
Sous l'élégante et légère carrosserie en fibre de verre (un procédé révolutionnaire à l'époque), rien de transcendant. On retrouvait le traditionnel châssis emprunté au reste de la gamme, ainsi que le six-cylindres en ligne "Blue Flame" associé à une boîte automatique à deux rapports Powerglide. Ce moteur ne crachait le feu que par son nom : on lui reprocha bien vite son manque de nerf. Chevrolet répara la lacune dès 1955 avec l'implantation d'un V8 sous l'impulsion de son nouveau chef de l'ingénierie, Zora-Arkus Duntov.
 
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